Second Livre des Chroniques
17,17 Pour Benjamin : le courageux Élyada avec 200 000 hommes armés de l’arc et du bouclier rond ; ( ) 17,18 sous ses ordres : Yozabad avec 180 000 hommes équipés pour la guerre. ( ) 17,19 C'étaient eux les officiers du roi, sans compter ceux que le roi avait placés dans les villes fortifiées de tout Juda ( ) 18,1 Lorsque Josaphat eut richesses et gloire en abondance, il s’allia par mariage à la famille d’Akab. ( ) 18,2 Au bout de quelques années, il rendit visite à Akab à Samarie. Akab offrit en son honneur et pour les gens qui l’accompagnaient quantité de bœufs et de moutons, et il le poussa à attaquer Ramot-de-Galaad. ( )
18,3 Akab, roi d’Israël, dit en effet à Josaphat, roi de Juda : “Viendras-tu avec moi à Ramot-de-Galaad ?” Il lui répondit : “Je ferai comme toi et mon peuple fera comme ton peuple. Nous serons à tes côtés dans la bataille.”
19158 Les légendes des Juifs - Louis Ginzberg sur verset 2023-10-31: JOSAPHAT ET ACHAB (SUITE)
Achab, roi de Samarie, dépasse en puissance et en richesse son ami Josaphat, car Achab fait partie de ce petit nombre de rois qui ont régné sur le monde entier. (31) Pas moins de deux cent cinquante-deux royaumes ont reconnu sa domination. (32) Quant à ses richesses, elles sont si abondantes que chacun de ses cent quarante enfants possède plusieurs palais d'ivoire, résidences d'été et d'hiver. (33) Mais ce qui donne à Achab sa prééminence parmi les rois juifs, ce n'est ni sa puissance ni sa richesse, mais sa conduite pécheresse. Pour lui, les plus graves transgressions commises par Jéroboam ne sont que des peccadilles. Sur son ordre, les portes de Samarie portaient l'inscription suivante: «Achab renie le Dieu d'Israël». Il était tellement attaché à l'idolâtrie, dans laquelle il avait été entraîné par sa femme Jézabel, que les champs de Palestine étaient remplis d'idoles. Mais il n'était pas entièrement méchant, il possédait quelques bonnes qualités. Il était libéral à l'égard des érudits et faisait preuve d'un grand respect pour la Torah, qu'il étudiait avec zèle. Lorsque Ben-Hadad exigea de lui tout ce qu'il possédait, ses richesses, ses femmes, ses enfants, il accéda à ses demandes pour tout, sauf pour la Torah, qu'il refusa péremptoirement de rendre. (34) Dans la guerre qui s'ensuivit entre lui et les Syriens, il fut si indigné par la présomption de l'arriviste araméen qu'il sella lui-même son cheval de guerre pour la bataille. Son zèle fut récompensé par Dieu ; il remporta une brillante victoire dans une bataille où pas moins de cent mille Syriens furent tués, comme le prophète Michée le lui avait prédit. (35) Le même prophète (36) lui recommanda de ne pas ménager Ben-Hadad. La parole de Dieu lui avait été adressée: «Sache que j'ai dû préparer bien des embûches et des pièges pour le livrer entre tes mains. Si tu le laisses s'échapper, ta vie sera perdue au profit de la sienne.» (37)
Cependant la fin désastreuse d'Achab n'est pas à attribuer à son mépris de l'avertissement du prophète, puisqu'il finit par libérer Ben-Hahad, mais surtout au meurtre de son parent Naboth, dont il avait ordonné l'exécution pour trahison, afin de se mettre en possession des richesses de Naboth. (38) Sa victime était un homme pieux, qui avait l'habitude de se rendre en pèlerinage à Jérusalem à l'occasion des fêtes. Comme il était un grand chanteur, sa présence dans la ville sainte attirait beaucoup d'autres pèlerins. Une fois, Naboth ne se rendit pas à son pèlerinage habituel. C'est alors qu'eut lieu sa fausse condamnation, une punition très sévère pour la transgression, mais pas totalement injustifiable. (39) Sous l'influence et les conseils de Josaphat, Achab fit pénitence pour son crime, et le châtiment que Dieu lui infligea fut ainsi atténué dans la mesure où sa dynastie ne fut pas privée du trône à cette mort. (40) Dans la cour de justice céleste, (41) au procès d'Achab, les témoins accusateurs et ses défenseurs s'équilibraient exactement en nombre et en déclarations, jusqu'à ce que l'esprit de Naboth apparaisse et fasse pencher la balance en défaveur d'Achab. C'est aussi l'esprit de Naboth qui avait égaré les prophètes d'Achab en leur faisant utiliser les mêmes mots pour prophétiser la victoire à Ramothgilead. Cette unanimité littérale éveilla les soupçons de Josaphat et l'amena à demander «un prophète de l'Éternel», car la règle est la suivante: «La même pensée est révélée à plusieurs prophètes, mais il n'y a pas deux prophètes qui l'expriment dans les mêmes termes.» (42) La méfiance de Josaphat est justifiée par la question de la guerre. Achab a été tué de façon miraculeuse par Naaman, qui n'était à l'époque qu'un simple soldat du rang. Dieu a permis au projectile de Naaman de pénétrer l'armure d'Achab, bien que celle-ci soit plus dure que celui-ci. (43)
Le deuil d'Achab fut si grand que le souvenir en est parvenu à la postérité. (44) Le cortège funèbre fut particulièrement impressionnant: pas moins de trente-six mille guerriers, épaules nues, défilèrent devant son cercueil. (45) Achab est l'un des rares en Israël à ne pas avoir de part dans le monde à venir. (46) Il habite la cinquième division du monde inférieur, qui est sous la surveillance de l'ange Oniel. Cependant, il est exempté des tortures infligées à ses associés païens. (47)
18,4 Josaphat dit au roi d’Israël : “Consulte d’abord, s’il te plaît, la parole de Yahvé.” ( ) 18,5 Le roi d’Israël rassembla ses prophètes, au nombre de 400, et leur dit : “Devons-nous partir attaquer Ramot-de-Galaad ou faut-il y renoncer ?” Ils répondirent : “Pars, Dieu la livrera entre les mains du roi.” ( ) 18,6 Josaphat ajouta : “N’y a-t-il pas quelque autre prophète de Yahvé par qui nous puissions le consulter ?” ( ) 18,7 Le roi d’Israël répondit à Josaphat : “Il y a encore un homme par qui l’on pourrait consulter Yahvé, mais je le déteste : il ne me prophétise jamais le bien, mais toujours le mal : c’est Michée, fils de Yimla.” Josaphat lui dit : “Que le roi ne parle pas ainsi !” ( ) 18,8 Le roi d’Israël appela donc un serviteur et lui dit : “Va-t’en vite chercher Michée, fils de Yimla !” ( )
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