Lecture d'un commentaire (8859)


Mt 23,5

Commentaire: Il en est un grand nombre qui, à l'exemple des pharisiens, imaginent certains noms hébreux des anges, qu'ils écrivent et qu'ils lient autour d'eux, ce qui paraît merveilleux à ceux qui n'y comprennent rien. D'autres portent autour de leur cou une partie de l'Évangile; mais est-ce que tous les jours l'Évangile n'est pas lu et entendu dans l'église par les fidèles? Or, si l'Évangile ne sert de rien à ceux qui l'écoutent, comment peut-il sauver ceux qui se contentent de le porter autour du cou? car enfin où réside la vertu de l'Évangile? Est-ce dans la forme des lettres ou dans l'intelligence des sens multipliés qu'il renferme? Si c'est dans la forme des lettres, vous faites bien de le porter suspendu autour de votre cou; mais, si c'est dans l'intelligence des sens, il vous sera bien plus utile de le porter dans votre coeur que de le suspendre autour de votre cou. D'autres entendent ce passage dans ce sens que les pharisiens développaient continuellement leur doc trine sur leurs observances particulières, et qu'ils les présentaient continuellement au peuple comme des phylactères (c'est-à-dire des choses conservatrices de doctrine du salut). Les franges longues et développées de leurs robes sont les parties les plus excellentes de ces mêmes préceptes.


Source: Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868)