Lecture d'un commentaire (8692)


Mt 22,1

Commentaire: Ou bien, par les occupations de la maison des champs, Notre-Seigneur a voulu désigner les gens du peuple parmi les Juifs que les plaisirs du monde ont éloignés de Jésus-Christ; et, par les soins du négoce, les prêtres et les autres ministres du tem ple qui ne se sont consacrés au ministère du sacerdoce de la loi que dans des vues toutes d'intérêt, et que l'avarice a détournés de la foi. Aussi le Sauveur ne dit point d'eux qu'ils ont répondu à cette invitation par la méchanceté, mais par la négligence. Ceux qui ont répondu par la méchanceté sont ceux qui, par haine ou par envie, ont crucifié Jésus-Christ. Quant à ceux que les préoccupations des affaires ont empêchés de croire, ils ont fait preuve de négligence, mais non de malice. Cependant le Seigneur ne parle pas ici de sa mort, parce qu'il en avait parlé dans la première parabole, mais seulement de la mort de ses disciples, à qui les Juifs firent souffrir le martyre après son ascension, c'est-à-dire d'Etienne qu'ils lapidèrent, et de Jacques, fils d'Alphée, qu'ils firent périr par le glaive, crimes qui furent la cause de la destruction de Jérusalem par les Romains. Remarquons aussi que ce n'est pas au littéral, mais dans un sens métaphorique, qu'on dit de Dieu qu'il se met en colère; la colère de Dieu, c'est l'exercice de sa justice. Voilà pourquoi il est dit: «Le roi, l'ayant appris, en fut irrité».


Source: Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868)