Lecture d'un commentaire (8553)


Mt 21,10

Commentaire: C'est-à-dire: «Soit, qu'il y ait de ma faute à ce que les enfants poussent ces cris; est-ce ma faute aussi, si tant de mille ans auparavant, le prophète avait prédit cet événement ?» Or, comme les enfants, et ceux qui sont à la mamelle, ne peuvent ni connaître ni louer personne, on donne ce nom d'enfants à ceux qui le sont, non par leur âge, mais par la simplicité de leur coeur, et on dit qu'ils sont à la mamelle, parce qu'ils faisaient entendre ces cris, excités par la joie qu'ils éprouvaient à la vue de ces merveilles, comme des enfants charmés par la douceur du lait qui les nourrit. On peut comparer, en effet, les miracles au lait, car ils n'occasionnent aucun travail à ceux qui en sont témoins, mais leur vue seule les remplit d'admiration et de joie, et les attire doucement à la foi. Le pain, au contraire, c'est la doctrine de la justice parfaite, et on ne peut s'en nourrir que lorsque l'esprit s'est longtemps exercé dans les choses spirituelles.


Source: Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868)