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Mt 17,1

Commentaire: Notre-Seigneur, sur le point de découvrir à ses disciples la splendeur de sa gloire, les conduit sur une montagne: « Et il les conduisit sur une haute montagne ». Ainsi enseigne-t-il à tous ceux qui désirent arriver à la contemplation de Dieu, qu'ils ne doivent point rester plongés dans les vils plaisirs des sens, mais s'élever toujours par les affections de leur coeur jusqu'aux biens invisibles des cieux. Il veut apprendre aussi à ses disciples à ne point chercher la gloire de la divine clarté dans les basses régions de ce monde, mais dans le royaume de la félicité céleste. Il les conduit à l'écart, parce que les saints sont ici-bas séparés des méchants par les dispositions de leur âme et l'intention de leur foi, et qu'ils en seront complètement séparés dans le siècle futur. Ou bien encore, parce qu'il y en a beaucoup d'appelés et peu d'élus ( Mt 20 ). « Et il fut transfiguré », etc. Il apparut aux yeux des Apôtres tel qu'il apparaîtra au jour du jugement. Ne nous imaginons pas, toutefois, qu'il ait quitté sa première forme et sa figure or dinaire, et qu'il ait issé corps véritab dont il était revêtu, pour prendre un corps spirituel ou aérien. Évangéliste nous apprend manière dont s'opéra cette transfiguration: « Son visage devint brilnt comme soi et ses vêtements bncs comme neige ». Puisque Évangéliste nous décrit éct de son visage et bncheur de ses vêtements, substance n'en fut donc pas détruite, éct seul en fut changé. Sans doute Seigneur fut transformé en cette gloire dont il sera revêtu lorsqu'il viendra pour établir son règne; mais cette transforMton lui donna un nouvel éct, sans changer ni s traits ni nature de son visage. Supposons que son corps soit devenu un corps spiritue est-ce que nature de ses vêtements fut égament changée? Ils devinrent si bncs, dit un autre Évangéliste ( Mc 9 ), que nul foulon sur la terre ne pourrait leur donner une pareille blancheur. Or des objets de ce genre ont une forme corporelle, on peut les toucher, et ce n'est pas quelque chose de spirituel et d'aérien qui fait illusion aux regards et n'a qu'une apparence fantastique. Si le visage du Sauveur est devenu brillant comme le soleil, et que le visage des saints doive aussi briller un jour comme cet astre, faut-il en conclure que la gloire du Seigneur et celle des serviteurs auront le même éclat? Non, sans doute, mais comme rien dans la création n'approche de l'éclat du soleil, les saintes Écritures, pour nous donner une idée de la résurrection future, nous disent que le visage du Seigneur resplendit comme le soleil, et que les justes brilleront eux-mêmes un jour comme cet astre.


Source: Remi (Peronne-Vivès 1868)