Lecture d'un commentaire (7772)
Mt 15,7
Commentaire: Après avoir donné un nouveau poids à l'accusation dirigée contre les pharisiens, en l'appuyant de l'autorité du prophètes sans qu'il ait pu les amener à de meilleurs sentiments, il cesse de leur parler, et il s'adresse au peuple: «Puis, ayant appelé le peuple, il leur dit: Écoutez, et comprenez bien ceci».Comme il doit exposer à la foule une vérité élevée et pleine de sagesse, avant de l'énoncer, il prépare les esprits à la recevoir, en témoignant d'abord des égards et de la sollicitude pour ce peuple; ce que l'Évangéliste nous indique par ces paroles: «Puis, ayant appelé le peuple».Les circonstances sont d'ailleurs on ne peut plus favorables pour ce qu'il valeur dire; car ce n'est qu'après avoir ressuscité des morts et triom phé des pharisiens qu'il propose sa loi pour la faire plus facilement accepter. Il ne se contente pas d'appeler la foule, mais il la rend plus attentive par ces paroles: «Entendez, et comprenez», c'est-à-dire prêtez votre attention, et élevez votre esprit pour comprendre mes paroles. Il ne leur dit pas: Il ne faut pas faire de distinction entre les aliments, ou c'est à tort que Moïse a prescrit cette distinction; mais, puisant ses preuves dans la nature même des choses, il parle sous forme d'avertissement et de conseil, et il dit: «Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme», etc. La traduction de saint Jérôme porte: Qui rend commun (cf. Mc 7,15 ).
Source: Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868)