Lecture d'un commentaire (6710)


Mt 8,28

Commentaire: Les démons firent périr ces pourceaux, parce qu'ils n'ont point d'autre occupation que de jeter les hommes dans la tristesse et de se réjouir de leurs pertes. La grandeur du dommage augmentait la renommée de ce prodige. Bien des personnes allaient le rendre public, ceux qui avaient été guéris, ceux à qui les pourceaux appartenaient, et leurs gardiens ; c'est ce que nous lisons dans la suite du récit : « Ceux qui les gardaient s'enfuirent, et étant venus à la ville, ils racontèrent tout ceci, et ce qui était arrivé aux possédés des mauvais esprits, et aussitôt toute la ville sortit au devant de Jésus. » Mais alors qu'ils auraient dû l'adorer et admirer sa puissance, ils le renvoient loin d'eux. « Et l'ayant vu, ils le priaient de se retirer des confins de leur pays. » Remarquez la douceur de Jésus-Christ après le miracle de sa puissance. Ces hommes qu'il vient de combler de ses bienfaits le chassent loin d'eux ; il ne résiste pas et il abandonne ceux qui se jugent indignes de ses divines leçons, leur laissant pour docteurs ceux qu'il vient de délivrer de la possession des démons, et les gardiens des pourceaux.


Source: Saint Jean Chrysostome (Peronne-Vivès 1868)