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Dt 26,5

Commentaire: Ce verset fonde le passage de la Haggada qui fait mémoire des deux degrés d'opprobre: le premier est celui de l'idolâtrie (Araméen nomade) et le second celui de l'asservissement en Egypte. L'ordre d'énonciation de ces deux opprobre donne deux trajectoires: en partant de l'esclavage pour l'enfant érudit ou sage ou en partant de l'idola^trie pour l'enfant rebelle. Ces deux points d'ancrage révèlent un arrière-fond de servage ou d'égarement. La sortie d'Egypte n'est donc pas un acte d'émancipation définitif ou pleinement achevé. La transition est irréversible mais le devoir de mémoire et de transmission est là pour rappeler que les risques de résignation spirituelle (idolâtrie) ou sociétale (servitude) demeurent. C'est pour cela qu'il convient de faire mémoire. Voir Jos 24,1-28 dans lequel l'idolâtrie se trouve explicitement associée à la servitude en Egypte.


Source: La Haggada, Rivon Krygier