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Si 45,6

Commentaire: Sans tenir compte de la supériorité que la Bible reconnaît à Moïse, l’auteur s’arrête de préférence sur Aaron, le père des prêtres. Il aime la liturgie, et nous le voyons s’émerveiller des clochettes et des habits d’Aaron, sans oublier sa belle mitre et les autres signes sans lesquels il n’y aurait pas de liturgie. De fait, il est bien dans le courant de la foi chrétienne lorsqu’il s’attache aux signes visibles de la présence de Dieu au milieu de son peuple. Les rites d’expiation célébrés par le grand prêtre “fils d’Aaron” étaient un authentique sacrement du pardon. La lettre aux Hébreux ne le nie pas lorsqu’elle affirme (Hébreux 9) que ces rites n’étaient qu’une image de l’expiation réalisée une fois pour toutes dans la passion du Christ. Nos sacrements sont des signes différents, ils signifient et d’une certaine façon “contiennent” des réalités nouvelles, une autre connaissance de Dieu, une relation mutuelle inconnue jusque là, une communication de Dieu qui nous fait différents, une communion avec les enfants de Dieu qui oublie les frontières… il n’est pas question de les comparer avec les rites du Temple en termes d’efficacité.


Source: Bible des peuples