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Commentaire: Ce poème qui met en scène la Sagesse de Dieu est à comparer avec ceux de Proverbes 8 et de Sagesse 7. On y souligne. Ici l’insistance est mise sur la présence de la Sagesse parmi le peuple de Dieu. Deux événements de l’histoire sacrée nous aident à comprendre cette présence de Dieu lui-même par l’intermédiaire de sa Sagesse : — Le nuage qui accompagnait les Hébreux dans le désert (voir Exode 13.21). — La tente qui servait de sanctuaire dans le désert (voir Exode 25). Elle était, disait la tradition, à l’image de la sainte Demeure de Dieu dans le ciel (10). La première image nous enseigne que la gloire de Dieu nous dépasse tellement que nous ne pouvons savoir quelque chose de Dieu que s’il cache sa gloire dans le nuage. La seconde image nous enseigne que la véritable demeure de Dieu n’est pas quelque chose de matériel que nous appelons le ciel ; la présence de Dieu dans ce monde est quelque chose de mystérieux et de provisoire, un peu comme une tente. La Sagesse de Dieu gouverne l’univers et toutes les nations. Elle a inspiré les sages et les religions de tous les pays, mais elle est venue d’une façon spéciale en Israël, sa demeure et son héritage. Ainsi se prépare ce que Jean dit dans son évangile 1.3 et 1.9 : la Sagesse de Dieu est le Christ et le peuple où elle sera présente est l’Église. La liturgie catholique utilise ce poème, comme celui de Proverbes 8 pour les fêtes de la Vierge Marie parce que ces paroles s’adaptent au rôle que Dieu lui a donné dans son Église. Elle a accueilli la Sagesse au nom de tous, le jour de l’annonciation. C’est pourquoi il lui a été donné d’être la première dans le peuple de Dieu et la mère de tous. Les derniers versets reviennent aux questions pratiques : la Sagesse de Dieu se trouve surtout dans la Loi.

Source: Bible des peuples