Lecture d'un commentaire (4418)


Rm 1,14

Commentaire: Cela fait longtemps que Paul désire obtenir à Rome même quelques fruits de la grâce qu’il a reçue. En fait, d’autres l’y ont précédé, parmi lesquels, sans aucun doute, Pierre lui-même. Paul voit plus loin que l’opposition Juifs et Grecs. Parmi les peuples païens, il n’y a pas seulement les grecs, il y a aussi tous ceux qui, plus ou moins intégrés dans l’empire, ne parlent pas le grec : on les appelle des barbares (les gens qui bredouillent), et nous traduisons ici par étrangers. Le mot grec fruit s’emploie aussi pour désigner un bénéfice ou une bonne opération. C’est ainsi que nous le retrouverons en 15.28 à propos de la collecte pour les frères pauvres de Jérusalem. C’est l’occasion de rappeler un procédé de style que l’on retrouve souvent dans la Bible. On reprend en sens inverse à la fin d’un livre ou dans la seconde moitié d’un livre une série de mots qui figuraient au début ou dans la première moitié. Dans cette lettre aux Romains (il faut retirer la page 16.1-24, comme on le verra), nous avons les mots suivants : — les écrits des prophètes 1.2 ; 16.26 — obéissance (accueil) à la foi 1.5 ; 16.26 — toutes les nations 1.5 ; 16.26 — si Dieu le veut 1.10 ; 15.32 — fruit 1.13 ; 15.28 et 30 — allez chez vous 1.13 ; 15.29 — je me dois (ils le devaient) 1.14 ; 15.27 Le même procédé permettra à Paul de faire voir au lecteur les grandes divisions de sa lettre et même les sous-sections : voir l’Introduction.


Source: Bible des peuples