Lecture d'un commentaire (4373)


Nb 17,14

Commentaire: LE DIEU QUI PUNIT
Encore un récit où “Dieu punit”. Certains qui lisent rapidement ne voient à chaque fois que la même leçon : ceux qui se conduisent mal seront punis. Ici on parlera de ceux qui se révoltent contre les représentants de Dieu. D’autres en garderont l’idée d’un Dieu très irascible et vindicatif et comprendront la plainte des Israélites en 17.27 : À ce rythme-là nous allons tous mourir ! Nous ne devons pas nous étonner si dans ces livres Dieu agit avec autorité, s’emporte et punit, même en des occasions où les coupables ont pu agir par ignorance. D’ailleurs, que lui importe si ses façons d’agir nous choquent aujourd’hui (voir le livre de Job) ? Ce qui est certain, c’est que Dieu s’adapte à l’image que nous nous faisons de lui. À la différence du professeur qui donne sa leçon sans trop se préoccuper de la façon dont elle sera assimilée, Dieu parle à chacun de nous le langage qui lui est familier. Il prend au mot ceux qu’il reprend et leur donne les signes qu’ils peuvent interpréter par eux-mêmes. Si Dieu a choisi de se révéler dans un peuple encore primitif, violent, épris d’une justice rapide et exemplaire autant qu’indifférente aux motivations des coupables, il ne pouvait qu’adopter leurs mœurs. Même si l’histoire est vraie, que perdaient les coupables ? À quelle vie et à combien d’années avaient-ils droit devant Dieu ? Peut-on encore parler d’autorité lorsqu’il s’agit de Celui qui dès l’origine a vu toutes nos vies ? En lui ne comptent plus, ni le nombre de nos années sur terre, ni les années qu’on a eues pour profiter de sa retraite, ni les souffrances qui nous ont menés à notre maturité.


Source: Bible des peuples