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Lv 18,1

Commentaire: La législation d’Israël reprend bien des éléments positifs des législations des grandes nations voisines, mais elle prend ses distances pour ce qui touche aux relations humaines et au respect du noyau familial. Les interdits concernant les relations entre consanguins étaient très sévères, elles voulaient corriger des aberrations existant dans certaines tribus voisines. Il en va de même de l’interdiction des sacrifices humains, en particulier l’offrande des premiers nés. En Israël la vie humaine est sacrée, elle appartient au Dieu de la vie. Toute la tradition chrétienne a maintenu les plus fondamentales de ces interdictions sexuelles que beaucoup maintenant considèrent comme des préjugés désuets. Elles affirment la dignité humaine dans la mesure où celle-ci ne peut exister sans la soumission des caprices à une loi. Elles sont à la base de la fidélité conjugale et du respect mutuel entre les membres d’une même famille. Comme nous l’avons mentionné au chapitre 15, les Cananéens ignoraient ces fondements de la culture humaine (tu ne feras pas ce qui se fait au pays des Cananéens) et les Israélites voyaient dans ce respect du sexe une responsabilité morale étroitement liée à leur alliance avec Yahvé qui avait fait d’eux un peuple différent de tous les autres peuples. Comparant leur histoire à celle des Cananéens, les Israélites comprenaient déjà ce que Paul dira clairement : “Celui qui sème dans la chair récoltera, de la chair, la mort.”(Galates 6.8).


Source: Bible des peuples