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Ez 18,1

Commentaire: Les parents ont mangé des raisins verts et les enfants ont mal aux dents. À l’origine le peuple d’Israël avait un sens très fort de la responsabilité collective de la famille ou de la nation. Dans Josué 7.24, nous avons l’exemple de la famille du coupable condamnée à mort avec lui, ainsi que du peuple tout entier puni pour une faute d’un de ses membres. Cependant, dans les dernières années du royaume de Juda, le sens de la responsabilité personnelle s’affirme : — Les prophètes avaient déclaré que la justice humaine ne peut pas punir les enfants pour les crimes de leurs parents (Deutéronome 24.16). Comment Dieu pourrait-il faire autrement et punir des innocents ?
— Autrefois toute erreur, même involontaire, était considérée comme un “péché”. Maintenant les prophètes enseignent que seul le mal voulu est un péché et que les malheurs qui n’ont pas été mérités ne sont pas des punitions de Dieu. La destruction de Jérusalem semblait punir tout le monde, sans distinguer les bons et les mauvais. Ézékiel ne nie pas le fait qu’en cette occasion Dieu a frappé tout le monde ; mais pour lui c’est une chose du passé, qui convenait à un peuple complètement égaré. Regardant vers l’avenir, il dit comment Dieu agira maintenant dans une perspective religieuse purifiée :
— La justice sera pour les justes et les malheurs pour les infidèles : chacun recevra ce qu’il mérite personnellement.
— Si le méchant se détourne de tous ses péchés, il vivra (21) : chacun aura le temps de se décider librement. Si certains sont pervers au début et qu’ils décident d’être bons, Dieu attendra leur conversion et il tiendra compte de leur dernière orientation. Dans les siècles qui suivent, les sages observeront que souvent les mauvais ne sont pas punis et que les bons ne sont pas récompensés dans cette vie (voir Job 21). Alors on comprendra que la justice divine reste un mot s’il n’y a pas une autre vie.


Source: Bible des peuples