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Ex 12,12

Commentaire: LA MORT DES PREMIERS-NÉS
Je frapperai tout premier-né en Égypte. Ici il convient de remarquer comment les auteurs de l’Exode insistent sur le geste souverain de Dieu. Ce massacre voulait justifier l’offrande à Dieu des premiers-nés et le rachat des premiers-nés d’Israël selon les lois du chapitre 13. Mais il en ressort aussi pour Israël une dignité particulière du fils aîné. La Bible invite la famille à croire en la vie et à être féconde, non pas pour sa propre satisfaction, mais comme une mission à remplir. Le fils aîné et les prémices sont ce qu’il y a de meilleur, et ils sont pour Dieu. Les offrir, c’est payer la dette qu’on a vis-à-vis de Dieu pour avoir été choisi de préférence aux autres nations. Israël appartient à Dieu, est consacré au culte de Dieu, et la Bible lui enseigne cette maxime que Gandhi avait placée entre les sept commandements de la moralité sociale : “il ne peut y avoir de culte sans sacrifices”. Il n’y aura pas de culte qui ne contienne et n’accepte une certaine forme de mort ; la lettre aux Hébreux s’en souviendra ( Hébreux 9.22) lorsqu’elle verra dans le culte sanglant du Temple l’expression d’une loi profonde inscrite dans le plan du salut, laquelle devait s’accomplir en Jésus. La Nouvelle Alliance offerte aux baptisés n’est déjà plus l’intégration à un peuple différent des autres, et nous ne pouvons pas davantage payer un don de Dieu qui nous a été communiqué de personne à personne dans la foi et l’amour. Cette alliance inclut pourtant une perspective de mort : Jean rappellera que le salut de Jésus n’est pas seulement purification, dont le signe est l’eau, mais aussi sacrifice, dont le signe est le sang ( 1Jean 5.6).


Source: Bible des peuples