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Mt 22,2

Commentaire: LE BANQUET Il y a deux parties dans cette parabole. Dans la première partie, Dieu nous invite à un banquet où il y a de la place pour tout le monde. Tout au long de l’histoire il a envoyé ses prophètes prêcher la justice, la miséricorde de Dieu et la confiance en lui. Mais le peuple juif qui n’a pas écouté l’appel de Dieu, écoutera encore moins Jésus. Le plan de Dieu n’échouera pas pour autant. Il envoie ses apôtres prêcher l’évangile aux nations étrangères : allez aux sorties de la ville pour que les non-Juifs entrent aussi dans l’Église. Cependant, quelques Juifs, les rares élus parmi tant d’appelés, seront les premiers membres de l’Église. Le roi célèbre les noces de son fils, le Christ, qui mérite d’être appelé l’époux de l’humanité ( Marc 2.19), parce qu’il la réunit en un seul corps pour s’unir à elle. Tout au long de l’histoire, le Christ ressuscité rassemble les hommes mortels et divisés. L’Esprit de Dieu les transformera et les ressuscitera pour qu’ils puissent s’asseoir à la table des vivants, selon la parabole. L’eucharistie est la seule table du Christ que beaucoup de chrétiens connaissent. En y prenant part, nous ne devons pas oublier ce qui vient d’être dit. Notre rencontre autour de l’eucharistie doit nous rappeler que Dieu nous invite à nous préparer, dans la vie de tous les jours, pour le banquet qu’il réserve à toute l’humanité. Notre tâche est d’unir et de réconcilier tous les hommes. Et si nous ne répondons pas ? Alors, peu à peu, la vie de la sainte Église universelle se retirera de nos assemblées de chrétiens bien installés et d’autres seront appelés à faire le travail de Dieu : Invitez au banquet. Puis vient la seconde partie de la parabole : Vous, chrétiens, qui êtes déjà dans l’Église, est-ce que vous portez le nouvel habit ? Ce vêtement blanc, c’est celui dont parle l’Apocalypse ( 7.13-14), c’est la foi, le vêtement de ceux qui n’ont pas cherché à devenir “des gens bien”, en comptant sur leurs propres forces, mais qui ont “cru” que Jésus pouvait faire, des pauvres pécheurs qu’ils étaient, les Saints de son Royaume. Ne pensons pas que l’invité qui n’avait pas la tenue correcte était un pauvre. À l’époque, on avait coutume d’envoyer chercher les invités (Est 6.14) et on leur remettait le vêtement qu’ils devaient porter au banquet. Celui-ci aurait pu en avoir un, mais il n’en a pas, c’est pourquoi il n’a rien à répondre.


Source: Bible des peuples