Lecture d'un commentaire (3072)


Lc 15,11

Commentaire: Dans cette parabole il y a trois personnages : le père représente Dieu ; le fils aîné, les Pharisiens. Mais qui est le fils cadet ? Le fils cadet ne connaît pas encore le Père, mais seulement le Dieu des religions et de la morale, et les lois de Dieu lui semblent pesantes. Il va donc chercher à vivre sa vie, loin des obligations extérieures ; il jette par-dessus bord tout l’héritage religieux qui était sa vraie richesse et qu’il n’a pas su apprécier. Ce sont les épreuves qui le rappellent à la réalité. Il a besoin de Dieu, et c’est alors qu’il découvre que le Père l’a devancé. Le Père le relève, lui révèle sa propre dignité, et toute la famille fête son entrée dans le monde où l’on est vrai. On a oublié jusqu’à l’héritage dispersé, il n’a plus d’importance maintenant que le Père s’est fait tout pour tous. Nos fautes ne surprennent pas Dieu, puisqu’en nous créant libres il a accepté le risque de notre chute. Dieu est avec nous dans nos expériences du bien et du mal jusqu’à ce qu’il puisse nous appeler ses enfants, grâce à son Fils unique, Jésus. Remarquons cette phrase merveilleuse : J’ai péché contre le Ciel et devant toi. Le péché va contre Dieu qui est vérité et sainteté. Mais Dieu est aussi le Père tout préoccupé de son fils ; le fils a péché devant celui qui tire le bien du mal. Tel est Dieu notre Père, qui nous crée jour après jour sans que nous nous en rendions compte, alors que nous suivons nos propres chemins ; le Dieu qui recherche des pécheurs pour les combler de ses richesses. Mais le fils aîné, l’homme qui n’a pas le sens de la faute, n’a rien compris à tout cela. Il sert dans l’espoir d’être récompensé, ou du moins, d’être considéré comme supérieur aux autres. C’est pourquoi il est incapable d’accueillir les pécheurs ou de participer à la fête du Christ, parce qu’en réalité il ne sait pas aimer.


Source: Bible des peuples