Lecture d'un commentaire (2727)


Jn 4,1

Commentaire: SOURCES D’EAU VIVE Les Juifs détestaient cordialement les Samaritains. D’autre part, il était fort mal vu en ce temps-là de parler à une femme dans un lieu public. Mais Jésus s’élève au-dessus des préjugés de race ou de société ; il entame une conversation avec une Samaritaine. Il accueille en cette femme tout le peuple palestinien. La femme était d’une autre province avec une religion rivale, mais Samaritains et Juifs partageaient les mêmes promesses de Dieu et attendaient le Sauveur. Première préoccupation de la femme : comment étancher sa soif. Les ancêtres du peuple juif allaient de source en source avec leurs troupeaux. Les plus connus d’entre eux (comme Jacob) avaient creusé des puits autour desquels le désert commençait à fleurir. C’est donc ici comme une parabole : les hommes cherchent partout à étancher leur soif de sagesse et de vérité, mais ils doivent travailler dur pour creuser et ce n’est jamais que de l’eau de puits. Heureux encore si leurs bassins ne sont pas fissurés ( Jérémie 2.13) ! Jésus par contre donne l’eau vive, le don de Dieu pour ses enfants, c’est-à-dire l’Esprit Saint ( 7.37). Quand il y a de l’eau dans le désert, même si elle ne parvient pas à la surface, on la reconnaît par la végétation plus dense. C’est la même chose pour nous quand nous vivons vraiment : nos actions se font meilleures, nos décisions plus libres, nos pensées s’orientent vers l’essentiel. Mais nous ne voyons pas l’eau vive d’où proviennent tous ces fruits : c’est la vie éternelle contre laquelle la mort ne peut rien. Seconde préoccupation de la femme : Où se trouve la vérité ? Jésus lui dit : tu as eu cinq maris… Cela fait penser au destin de beaucoup : ils ont servi bien des maîtres ou “maris”, sans jamais voir en qui reconnaître leur Seigneur. Et pour commencer, quelle est la vraie religion ? Les Samaritains avaient leur Bible, un peu différente de celle des Juifs et, là même, à quelques kilomètres du puits de Sichar, se trouvait leur temple qui avait rivalisé avec celui de Jérusalem. Jésus maintient que la religion juive est la vraie : le salut vient des Juifs. Il ne partage donc pas l’opinion de ceux qui disent : “Peu importe l’Église à laquelle nous appartenons, puisque Dieu est le même pour tous.” Cependant, même si l’on a la chance d’être dans la vraie religion, il faut toujours en arriver à une connaissance spirituelle de Dieu (23). l’Esprit que nous recevons du Fils, nous permet d’adorer Dieu dans la vérité. Le Père désire de tels adorateurs qui entrent en rapport intime et personnel avec lui. Esprit et vérité (24). Ce ne sont pas nos prières que Dieu cherche, mais la simplicité et la noblesse de notre esprit. L’Esprit de Dieu ne peut être communiqué qu’à ceux qui le cherchent en vérité et qui vivent selon la vérité dans un monde de mensonges. Encore quatre mois… (35) Les récoltes qui mûrissent représentent ceux à qui Jésus s’adresse, qui doivent aussi arriver à maturité. Le moissonneur reçoit son salaire : Jésus lance une affirmation qui a mille applications. Peut-être au verset 36 faut-il entendre la joie partagée du Père qui a semé et du Fils qui récoltera. Dans un autre sens, au verset 37, Jésus et ses disciples n’auront pas travaillé inutilement. D’autres avaient peiné : Jésus fait allusion à ceux qui l’ont précédé : les prophètes, et en particulier Jean-Baptiste.


Source: Bible des peuples