Lecture d'un commentaire (2541)


Ep 4,17

Commentaire: Le vieil homme et l’homme nouveau. Cette image de Paul oppose deux genres de vie qui coexistent dans toute société et, dans un certain sens, en chacun de nous. La conversion ne nous a pas installés dans un état de perfection : même si nous sommes en paix avec Dieu en un sens très réel ( Romains 5.1) l’unité n’est pas faite en nous. Nous expérimentons des tentations et des luttes ; nos décisions petites et grandes nous mènent dans une des deux directions : soit le vieil homme, ruiné sans espoir et esclave de son égoïsme, soit une personne transfigurée par l’amour. L’homme selon Dieu (24). Dieu a créé l’homme à son image, mais celui qui est vraiment cette image, c’est le Christ ressuscité, vainqueur du péché et de la mort. Ici comme ailleurs dans la Bible, l’Homme, c’est à la fois le Christ et l’humanité, et c’est chacun de nous, à sa place dans le “Corps”. Tout ce que nous admirons dans le Christ est aussi pour nous. Le vêtement blanc que les adultes revêtent au baptême signifie le changement de vie qu’ils ont inauguré. Ce renouvellement peut aussi avoir lieu après une retraite, ou lorsque Dieu, de façon imprévue, nous fait abandonner une vie chrétienne routinière et sans ambitions pour “revêtir le Christ” avec une foi redécouverte. Paul indique immédiatement quelques exigences morales de ce renouvellement quotidien : franchise, sobriété, propreté du langage et de l’imagination. La foi chrétienne ne nous permet pas de vivre insouciants comme dans ces religions orientales du temps de Paul où l’on parlait de renaissance et de connaissance des mystères, mais on ne disait rien de l’esclavage du sexe et de la malhonnêteté dans la vie sociale. Vieil homme, homme nouveau, correspond à d’autres formules de Paul : vivre selon la chair, ou selon l’Esprit ( Romains 8.5) ; enfants des ténèbres ou de la lumière ( Éphésiens 5.8) ; esclaves du péché ou personnes libres dans le Christ ( Galates 5.1). N’attristez pas l’Esprit Saint. Cette expression est facile à comprendre si nous pensons à la tristesse que nous éprouvons chaque fois que nous rejetons une bonne idée, un désir de mieux agir : tristesse de l’esprit “Saint” qui nous le suggérait, tristesse de notre esprit qui sait ce que nous avons perdu.


Source: Bible des peuples