Lecture d'un commentaire (231)


Lc 15,12

Commentaire: D’après le Deutéronome (XXI 17), il s’agit du tiers de la fortune paternelle : les deux autres tiers revenaient à l'aîné. Parfois le partage se faisait du vivant du père. Les enfants devaient pourvoir alors à la subsistance de leurs parents; mais le partage une fois accompli était irrévocable. C'est contre les chances impliquées dans cette mesure que l'Ecclésiastique mettait en garde un père trop confiant (XXXIII 19-22). C’est un fils bien ingrat et peu digne d’un tel père ce jeune homme qui est las de voir vivre son père et qui ne veut pas jouir avec le père des biens du père (...) Il est évident que s’il avait gardé jusque là le bien de ses enfants, c’était par prévoyance et non par avarice. Bienheureux les enfants dont toutes les richesses demeurent dans les mains de leur père ! (saint Pierre Chrysologue : premier sermon sur le fils prodigue). Tout pécheur mérite le nom d’enfant, car il agit en enfant, il agit inconsidérément. C’est la liberté qui nous est due d’après les conditions de notre nature. Celui qui agit en enfant réclame l’usage de sa liberté. Il dit : « Je ferai ce qui me plaira. Je serai chaste si cela me plaît. Je m’abandonnerai à la débauche si elle me plaît ». Le père accède à sa volonté : car Dieu veut qu’on le serve librement (saint Euthyme de Constantinople : homélie sur la Présentation)


Source: missel.free.fr