Lecture d'un commentaire (2248)


Gn 16,1

Commentaire: Abraham s’inquiète : la promesse de Dieu tarde à s’accomplir. Ne pourrait-il pas avoir d’Agar, sa servante, ce fils promis par Dieu ? Pour qu’il soit considéré comme le fils de Saraï, il suffirait qu’elle l’adopte selon les coutumes du temps. Dieu garde le silence et laisse Abraham résoudre ses problèmes selon sa conscience. Mais toute l’affaire échoue : l’héritier promis par Dieu ne sera pas ce fils qui est né “selon la chair”, c’est-à-dire en vertu des lois humaines ; il sera le fils de la Promesse et de l’intervention de Dieu : il sera le fils du miracle. Nous voyons ici la liberté de Dieu qui préfère tenir ses promesses au moment précis où elles semblent devenues impossibles. Lahaï Roï peut se traduire : celui qui vit et voit. Bien sûr, c’est une étymologie populaire, mais le texte la rapporte pour souligner l’expérience très forte faite par Agar. Avoir vu que Dieu vit et qu’il nous voit, c’est assez pour nous donner des ailes.


Source: Bible des peuples