Lecture d'un commentaire (2103)


Col 2,11

Commentaire: Paul vient de dire que le Chrétien a une sagesse et est entré sur un chemin de connaissance. Maintenant il nous rappelle que notre entrée dans l’Église a été beaucoup plus qu’un rite extérieur. Par le baptême nous avons été associés à ce renouvellement du monde qui s’est accompli dans la mort et la résurrection de Jésus. Paul avait été circoncis, et il savait par expérience que cela ne l’avait pas sauvé. Le baptême reçu plus tard, sûrement, ne l’avait pas libéré miraculeusement de son agressivité ou de ses faiblesses, mais il avait commencé de vivre l’existence humaine de façon différente. Il avait été libéré, entre autres, de ce qui pesait si lourdement sur sa vie : la religion avec ses commandements. Pour lui la religion n’était pas, comme pour ceux qui s’accrochent aux principes, un garde-fou aussi nécessaire que le gendarme : il y voyait le rappel constant d’une dette vis-à-vis de Dieu, quelque chose qui rendait impossible l’amour et la confiance vraie. Jésus, en mourant, avait cloué à sa croix toutes les formes de la peur de Dieu ; du même coup il avait réduit à rien tous les principes et les pressions morales (les Puissances et Autorités du v. 15), qui étouffent notre libre réponse à Dieu. Dans certains pays, beaucoup sont baptisés, mais le baptême n’a guère changé leur vie et, en général, ils n’appartiennent pas à des communautés où la foi cherche à se renouveler. Il ne suffirait pas de dire que nous sommes de mauvais chrétiens, que nous n’avons pas vraiment enterré le pécheur que nous portions en nous. Notre résurrection dépend d’abord de notre foi en Dieu qui a ressuscité Jésus, qui nous a pardonnés, qui a tout préparé pour que nous vivions notre vie.


Source: Bible des peuples