Lecture d'un commentaire (2077)


Col 1,1

Commentaire: Comme d’habitude, Paul fait l’éloge de ses lecteurs. En réalité, le motif de cette lettre vient des nouvelles qu’Épaphras lui a communiquées (7). Cet Épaphras était de Colosses. Quand Paul organisait l’évangélisation de la province d’Éphèse (voir Actes 19.26 et 20.4), il n’allait pas dans toutes les villes, mais il y envoyait ses assistants. Épaphras avait commencé à former des communautés à Colosses et, ensuite, dans les villes voisines de Laodicée et de Hiérapolis (voir Colossiens 4.13). C’est lui qui est allé à Rome pour informer Paul des difficultés. Votre foi… votre amour… votre espérance… (4). Paul regroupe toujours ces trois forces chrétiennes : croire, aimer et espérer. Dans le monde chrétien on les appellera vertus (c’est-à-dire : forces) théologales (c’est-à-dire : qui vont droit à Dieu). Les trois vont ensemble ou n’existent pas. L’espérance est première, en un sens : quand elle cesse d’être vivante, la foi et l’amour restent sans force. D’emblée Paul met la foi chrétienne hors concours : l’Évangile a déjà été prêché et cru partout dans le monde (6), ce qui est un peu vite dit ; la foi nous ouvre le chemin de la vraie connaissance que précisément recherchent les Colossiens : (voir Introduction) ; par cette foi, Dieu nous a déjà installés dans le Royaume de Lumière (12). Il nous a fait passer dans le royaume de son Fils (13). Tandis que les Colossiens se préoccupent d’un monde invisible de forces surnaturelles, où les Puissances lumineuses sont en lutte avec celles des ténèbres (voir l’Introduction, et aussi Éphésiens 1.21), Paul simplifie d’entrée la situation : il n’y a rien d’autre que le pouvoir des Ténèbres et le royaume du Fils.


Source: Bible des peuples