Lecture d'un commentaire (17615)


Jn 20,11

Commentaire: Mais si on ne peut le toucher alors qu'il est sur la terre, comment les hommes pourront-ils le toucher lorsqu'il sera remonté dans le ciel? D'ailleurs, avant de remonter dans le ciel, n'a-t-il pas engagé lui-même ses disciples à le toucher, en leur disant: «Touchez et voyez qu'un esprit n'a ni chair ni os», ainsi que le rapporte saint Luc ( Lc 24 ). Or, qui donc oserait pousser absurdité jusqu'à dire qu'à vérité il a consenti à être touché par ses discips avant de remonter vers son Père, mais qu'il n'a voulu être touché par des femmes que lorsqu'il serait remonté dans ciel? Mais ne voyons-nous pas que s femmes els-mêmes, parmi squels était Marie-Madeine, ont touché corps du Sauveur après sa résurrection, avant qu'il fut remonté vers son Père, comme raconte saint Mt: «Et voilà que Jésus se présenta devant els et ur dit: Je vous salue. Els s'approchèrent, et, embrassant ses pieds, els adorèrent» ( Mt 28,8 ). Il faut donc entendre cette défense dans ce sens que Marie-Madeleine était la figure de l'Eglise des Gentils, qui n'a cru en Jésus-Christ que lorsqu'il fut remonté vers son Père. On peut dire encore que Jésus a voulu que la foi qu'on avait en lui, foi par laquelle on le touche spirituellement, allait jusqu'à croire que son Père et lui ne faisaient qu'un. Car celui qui a fait en lui d'assez grands progrès pour reconnaître qu'il est égal à son Père, monte en quelque manière jusqu'au Père par les sentiments intérieurs de son âme. Comment, en effet, la foi de Madeleine en Jésus-Christ n'aurait-elle pas été charnelle, puisqu'elle ne le pleurait encore que comme un homme?


Source: Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868)