Lecture d'un commentaire (17223)


Jn 16,16

Commentaire: Cette comparaison n'est pas difficile à comprendre, parce que les termes en sont connus, puisque c'est celui même qui la propose qui enfait l'application: «Vous donc aussi, vous avez maintenant de la tristesse; mais je vous reverrai, et votre coeur se réjouira». Le travail de l'enfantement est ici comparé à la tristesse, et la délivrance à la joie, qui est ordinairement d'autant plus grande, que ce n'est pas une fille, mais un garçon qu'on a mis au monde. Il ajoute: «Et personne ne vous ravira votre joie», parce que Jésus est lui-même leur joie, et que, comme le dit l'Apôtre: «Jésus-Christ, ressuscité d'entre les morts, ne meurt plus, et la mort n'a plus d'empire sur lui». ( Rm 6, 9). Par la comparaison qui précède, il veut aussi exprimer, d'une manière figurée, qu'il s'est délivré des étreintes de la mort, et qu'il a lui-même régénéré le nouvel homme. Et il ne dit pas qu'il n'aura point de tribulation, mais qu'il ne s'en souviendra point, tant sera grande la joie qui lui succédera: et il en sera de même pour les saints. Il ne dit pas non plus: Parce qu'un enfant, mais: «Parce qu'un homme est venu au monde», annonçant ainsi, en termes couverts, sa résurrection.


Source: Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868)