Lecture d'un commentaire (15674)


Jn 4,46

Commentaire: Dans le sens mystique, ce double voyage de Jésus en Galilée figure le double avènement du Sauveur dans le monde, le premier qui est tout de miséricorde et où il porte la joie dans le cœur des convives en changeant l'eau en vin ; le second où il rend à la vie le fils de cet officier presque entre les bras de la mort, c'est-à-dire le peuple juif qui sera sauvé à la fin du monde après que la plénitude des nations sera entrée dans l'Eglise. C'est lui qui est le grand Roi des rois que Dieu a établi sur la sainte montagne de Sion (Ps 2) ; ceux qui ont vu son jour ont été remplis de joie. (Jn 8)Cet officier roya c'est Abraham ; son fils made, c'est peup d'Israël qui a issé s'affaiblir entre ses mains culte du vrai Dieu, et qui transpercé des traits enfmmés de ennemi, est comme atteint d'une fièvre mortel. Nous voyons encore ici que s saints dont nous venons de parr, lorsqu'ils ont dépouillé enveloppe de cette chair mortel, prennent compassion de ur peup. C'est ce que nous lisons dans Macchabées (M 2, 45), après la mortde Jérémie : « C'est Jérémie, le prophète de Dieu qui prie beaucoup pour le peuple. » Abraham prie le Sauveur de venir au secours de ce peuple infirme, c'est de Cana que part cette parole toute puissante : « Votre fils est plein de vie, » mais c'est à Capharnaüm que son efficacité se fait sentir ; car c'est là que le fils de cet officier est guéri, comme dans le champ de la consolation, et cet enfant représente ces hommes atteints de grandes faiblesses, mais sans être réduits à une stérilité complète. Ces paroles du Sauveur : « Si vous ne voyez des signes et des prodiges » peuvent s'appliquer à la multitude des enfants du patriarche, aussi bien qu'à lui-même. En effet, de même que Jean-Baptiste attendait le signe qui lui avait été donné : « Celui sur lequel vous verrez l'Esprit saint descendre ; » ainsi les justes morts depuis le commencement du monde, attendaient l'avènement de Jésus-Christ dans la chair, avènement qui devait se manifester par des signes et par des prodiges. Cet officier, outre son fils, avait des serviteurs qui représentent ceux dont la foi est encore faible et imparfaite, et ce n'est point sans dessein que la fièvre quitte cet enfant à la septième heure, car le nombre, sept est le symbole du repos.


Source: Origène (Peronne-Vivès 1868)