Lecture d'un commentaire (1468)


2Th 1,6

Commentaire: Quand les apôtres s’adressaient aux païens, ils insistaient sur le jugement de Dieu ( Romains 1.18 ; Actes 17.31). En effet, ces païens n’avaient jamais pensé qu’ils seraient jugés à la fin de leur vie. Depuis près d’un siècle on a eu tendance chez nous à passer sous silence le jugement, par réaction contre plusieurs siècles où il a occupé une place excessive, avec la peur des châtiments. Mais de fait, l’évangélisation des “païens” modernes, dont parfois la conscience n’a même pas été éveillée dans la famille, demande qu’on en parle comme au temps de Paul. Savoir que le bien et le mal existent, que la vie prépare un salut (ou une perte) définitive, et que Dieu juge les hommes, est une base nécessaire à la vie chrétienne. C’est justement cette vérité que beaucoup cherchent à fuir, par exemple en disant que Dieu n’est qu’amour, comme si l’Amour qu’est Dieu ne se devait pas de brûler toute forme d’égoïsme et d’imperfection. Il sera juste que Dieu fasse souffrir. N’oublions pas que les lettres aux Thessaloniciens sont les plus anciennes de Paul. Même si c’était son devoir de rappeler le jugement, comme l’avaient fait les prophètes — et Jésus lui-même — sans doute n’avait-il pas encore totalement purifié sa soif de justice de toute forme de violence. Cette violence contre les mauvais a été (et est encore en bien des religions) un soutien de la foi, mais Jésus nous invite à nous en débarrasser ( Matthieu 13.29).


Source: Bible des peuples