Lecture d'un commentaire (14651)


Lc 22,35

Commentaire: Ou bien encore, ces paroles du Sauveur: «Que celui qui a une bourse la prenne, et qu'il prenne aussi un sac», ne s'adressent pas à ses disciples, mais à tous les Juifs en général, et il semble leur dire: Si quelqu'un, parmi vous, a de grandes richesses, qu'il les réunisse et qu'il prenne la fuite; et si quelque habitant de ce pays se trouve réduit à la dernière indigence, qu'il vende sa tunique pour acheter une épée; car le choc de l'attaque qui viendra fondre sur eux sera si terrible, que rien ne pourra lui résister. Il leur fait connaître ensuite la cause de ces calamités, c'est-à-dire parce qu'il a été condamné au supplice destiné aux criminels, et qu'il a été crucifié avec des voleurs. Or, lorsque ce crime aura été consommé, les prophéties qui avaient pour objet la rédemption seront accomplies, et les persécuteurs subiront les châtiments prédits par les prophètes. Notre-Seigneur a donc prédit ici le sort réservé à la nation juive; mais les disciples ne comprenaient pas la portée de ses paroles et pensaient que c'était pour résister à l'attaque du perfide disciple qu'il était besoin d'épées: «Ils lui dirent donc: Seigneur, voici deux épées».


Source: Saint Cyrille de Jérusalem (Peronne-Vivès 1868)