Lecture d'un commentaire (13081)


Lc 10,21

Commentaire: Les partisans d'Arius ne comprennent pas le véritable sens de ces paroles, et en donnent cette interprétation absurde et injurieuse au Seigneur: Si toutes choses, disent-ils (c'est-à-dire domaine sur toute créature), lui ont été données, il fut un temps où il ne s avait pas, il n'est donc pas consubstantiel au Père; car s'il était, il n'aurait pas eu besoin de recevoir domaine sur toutes choses. Mais cette explication fait ressortir davantage ur folie; car si avant de recevoir domaine sur toute créature, Verbe était étranger aux créatures, comment admettre ces paros de Apôtre: «Toutes choses subsistent en lui ?» ( Col 1 , 47). D'ailurs, si toutes s créatures lui ont été données, aussitôt qu'els furent créées, il n'était pas besoin de s lui donner de nouveau; car c'est par lui que toutes choses ont été faites» ( Jn 1). Il n'est donc pas question ici, comme le prétendent les ariens, du domaine sur les créatures, mais ces paroles ont un rapport évident aux suites de l'incarnation du Verbe. En effet, le péché de l'homme fut cause d'un bouleversement général, et le Verbe s'est fait chair pour rétablir tout dans le premier état. Si donc toutes choses lui ont été données, ce n'est pas chez lui défaut de puissance, mais elles lui ont été données pour qu'il les réformât en qualité de Sauveur. Ainsi de même qu'au commencement toutes les créatures ont été tirées du néant par le Verbe, de même, c'est le Verbe fait chair qui les a rétablies et renouvelées.


Source: Saint Athanase (Peronne-Vivès 1868)