Lecture d'un commentaire (12935)


Lc 9,37

Commentaire: J'admire la sagesse de cet homme, il ne dit pas au Sauveur: Faites ceci ou cela, mais: «Jetez un regard», car cela suffit pour sa guérison; c'est dans le même sens que le Roi-prophète disait: «Jetez les yeux sur moi, et ayez pitié de moi» ( Ps 24, 16; Ps 85, 15; Ps 118, 132). Cet homme dit à Jésus: «Jetez un regard sur mon fils», pour motiver la hardiesse qui le portait à crier seul au milieu de cette multitude. Il ajoute: «Car c'est le seul que j'aie», c'est-à-dire, je ne puis espérer d'autre consolation de ma vieillesse. Il expose ensuite la nature de sa maladie, pour émouvoir la compassion du Sauveur: «Un esprit se saisit de lui», etc. Enfin, il semble accuser les disciples, mais il paraît bien plus vouloir excuser sa hardiesse. Ne pensez pas, semble-t-il dire au Sauveur, que je viens à vous avec légèreté, votre dignité impose, et je me suis bien gardé de vous importuner tout d'abord; j'ai commencé par m'adresser à vos disciples, mais comme ils n'ont pu guérir mon fils, je suis forcé de recourir à vous. Aussi les reproches du Seigneur ne s'adressent pas à cet homme, mais à cette génération incrédule: «Et Jésus prenant la parole, leur dit: O race infidèle», etc.


Source: Tite (Peronne-Vivès 1868)