Lecture d'un commentaire (1227)


1R 22,5

Commentaire: À l’époque, la guerre était monnaie courante. Un peuple ne pouvait pas exister s’il ne luttait pas continuellement contre les autres. Combattre, tuer et mourir étaient les manifestations habituelles de la vie (voir 2Samuel 11.1). Pour une fois, les rois d’Israël et de Juda s’unissent ; mais l’auteur parle différemment des deux. Il ne faut pas confondre ce Michée avec le prophète Michée de Moréchet (voir Michée 1.1). Les rois sont assis à l’entrée de la ville : à l’époque, l’entrée d’une ville était une porte fortifiée prise dans le rempart. C’était l’endroit où les hommes se rassemblaient, comme on le fait aujourd’hui sur les places publiques. C’était là où les tribunaux rendaient leurs jugements et où l’on traitait les affaires ; là aussi les anciens passaient des heures assis à palabrer. Ce texte veut nous enseigner deux choses : — La parole de Dieu condamnant la famille d’Akab s’accomplit infailliblement : les mensonges des prophètes, le stratagème du roi et les événements imprévus vont permettre l’accomplissement de ce qui avait été annoncé : le roi va mourir et les chiens lécheront son sang. — l’opposition entre les vrais et les faux prophètes. Les faux prophètes sont des personnages à la solde du roi et qui se prétendent inspirés par Dieu : en fait leur unique préoccupation est de plaire au roi pour conserver leur place et leurs privilèges. À l’inverse, les vrais prophètes sont au service de la parole de Dieu, malgré les épreuves ou les persécutions que cela entraîne pour eux (Jérémie 20.7-10 ; Amos 7.10-17) ; c’est pourquoi Michée répond : “Je ne dirai que ce que Yahvé me dira”.


Source: Bible des peuples