Lecture d'un commentaire (12186)


Lc 4,38

Commentaire: Si nous voulons examiner ce fait miraculeux à un point de vue plus élevé, nous devrons y reconnaître la guérison de l'âme aussi bien que celle du corps, et c'est l'esprit qui a souffert le premier des atteintes mortelles du serpent qui est aussi guéri le premier. D'ailleurs, Eve ne désire manger du fruit défendu qu'après avoir été séduite par la ruse perfide du serpent; c'est pourquoi le remède du salut devait agir d'abord contre l'auteur même du péché. Peut-être aussi cette femme est-elle la figure de notre chair languissante et malade de la fièvre des passions criminelles; en effet, la fièvre de l'amour est-elle moins ardente que la lièvre qui vient de la chaleur ou de l'inflammation?


Source: Saint Ambroise (Peronne-Vivès 1868)