Lecture d'un commentaire (12167)


Lc 4,31

Commentaire: Il connaissait bien leur penchant à l'indocilité et la dureté de leur coeur, cependant il les visite comme un bon médecin qui s'efforce de guérir des malades qu'il voit réduits à l'extrémité. Il enseignait sans crainte dans les synagogues, selon ces paroles d'Isaïe: «Je n'ai point parlé en secret, ni dans quelque coin obscur de la terre». ( Is 45, 19). Il choisissait le jour de sabbat pour discuter avec eux, parce que c'était pour eux le jour du repos; ils furent donc étonnés de la grandeur de sa doctrine, de sa vertu, de sa puissance: «Et sa doctrine les frappait d'étonnement, parce qu'il leur parlait avec autorité». C'est-à-dire, que ses paroles n'étaient point molles et flatteuses, mais entraînantes, et qu'elles pressaient ceux qui les entendaient, de travailler à leur salut. Mais les Juifs ne voyaient dans Jésus-Christ qu'un saint ou un prophète; aussi pour leur donner de lui une plus haute et une plus juste idée, il s'élève au-dessus du langage prophétique. Son exorde, en effet, n'était pas comme celui des prophètes: «Voici ce que dit le Seigneur»; mais comme maître de la loi, il enseigne une doctrine supérieure à la loi, et passe de la lettre à la vérité, des figures à leur accomplissement spirituel.


Source: Saint Cyrille de Jérusalem (Peronne-Vivès 1868)