Lecture d'un commentaire (1202)


1R 16,29

Commentaire: Akab fit ce qui est mal aux yeux de Yahvé, et cela, plus que tous ceux qui étaient venus avant lui. À partir de ce texte et dans les six chapitres suivants il ne sera question que du règne d’Akab en Israël. C’est en effet l’époque où la foi d’Israël fut préservée par le plus grand des prophètes, Élie, puis par son successeur, Élisée. Il prit pour femme Jézabel, la fille du roi des Sidoniens. Les Tyriens et les Sidoniens étaient un peuple très ancien et prospère, habitant la côte au nord de la Palestine. On les appelait aussi Phéniciens. Quand l’influence des Tyriens se fit sentir — ils étaient de la même religion que les Cananéens —, il devint évident que leur religion avait remplacé la foi en Yahvé ; les Israélites s’étaient laissés entraîner aux cultes de Baal et d’Astarté. Les Baals étaient des dieux maîtres de la vie, du sexe, de la pluie et des saisons (voir introduction au livre des Juges). Comme les gens croyaient qu’ils contrôlaient la fécondité, ils leur adressaient leurs requêtes en ayant des relations avec les prostituées qui leur étaient consacrées. C’est pour cette raison que, dans la Bible, prostitution signifie autant le libertinage que l’abandon de Yahvé, en se prostituant avec d’autres dieux. Cependant tout n’était pas pervers dans cette religion si peu exigeante ; elle ne se trompait pas en célébrant la vie, mais elle laissait les hommes au niveau de leurs instincts. Jézabel se sert de son pouvoir pour déclencher une persécution sanglante. D’abord sont assassinés les prophètes de Yahvé. Ils étaient de ceux que nous avons présentés dans 1Samuel 19.18 ; 2Rois 2.19. Ils s’opposaient aux communautés rivales des prophètes de Baal. Hiel sacrifia son second fils Ségoub. Avec l’influence des cultes païens, la pratique des sacrifices d’enfants reprend.


Source: Bible des peuples