Lecture d'un commentaire (11863)


Lc 2,42

Commentaire: Ce fut ici la première manifestation de la sagesse et de la puissance de l'enfant Jésus; car ce que l'on raconte des occupations et des actions de son enfance, ne sont pas seulement des puérilités, mais des inventions diaboliques qui, dans un but évidemment mauvais, cherchent à dénaturer ce qui est rapporté dans les Évangiles et dans les saintes Écritures. On peut seulement admettre que ce qui est généralement cru parmi les fidèles, et qui est loin d'être contraire à nos croyances, s'accorde plutôt avec les oracles prophétiques, c'est-à-dire que Jésus était le plus beau des enfants des hommes, plein d'obéissance pour sa mère, d'un caractère aimable, d'un aspect tout à la fois majestueux et simple, d'une éloquence naturelle, doux et obligeant, d'une activité et d'un courage en rapport avec la sagesse dont il était rempli; enfin, d'une mesure et d'une modération parfaite dans toute sa vie et dans ses discours, bien qu'on y ressentait quelque chose de surhumain; car l'humilité et la modestie forment son principal caractère. Aucune main d'ailleurs n'entreprit de le diriger dans toute sa conduite, excepté celle de sa mère. Jésus nous donne ici une imposante leçon. Le reproche qu'il fait à Marie, de le chercher parmi ses proches, nous suggère le détachement des liens du sang, et nous apprend qu'il est impossible d'arriver à une vertu éminente pour celui qui aime à s'égarer dans les satisfactions de la nature, et qu'on s'éloigne de la perfection par un trop grand amour pour ses proches.


Source: Saint Cyrille de Jérusalem (Peronne-Vivès 1868)