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Mc 3,20

Commentaire: Et combien est heureuse cette foule qui afflue vers Jésus, et qui a tellement à coeur d'obtenir son salut qu'elle ne laisse ni à celui qui en est l'auteur, ni à ses disciples le temps de prendre leur nourriture. Toutefois, remarquons que celui que la foule extérieure recherche et fréquente ne recueille de la part de ses proches qu'une médiocre estime. Ecoutez l'Évangéliste: «Ce que les siens ayant appris», etc. En effet, ils ne comprenaient pas la profondeur de la sagesse qu'il leur enseignait, et ils s'imaginaient que son langage était dépourvu de sens. Ils disaient donc: «Il a perdu l'esprit». - théoph. C'est-à-dire qu'il est possédé du démon et qu'il est furieux. Ils voulaient se saisir de lui, pour l'enfermer comme un démoniaque; et c'étaient les siens qui voulaient prendre cette mesure, c'est-à-dire ses proches, peut-être ses compatriotes ou ses frères. - victor d'antioche. N'était-ce pas une inconcevable folie de traiter d'insensé l'auteur de si grands miracles, et Celui qui enseignait une doctrine toute céleste, ou plutôt les oracles de la divine sagesse ?


Source: Bede (Peronne-Vivès 1868)